vendredi 20 janvier 2012

La couleur des sentiments ▬ Kathryn Stockett

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Chez les Blancs de Jackson, Mississippi, ce sont les Noires qui font le ménage, la cuisine, et qui s’occupent des enfants. On est en 1962, les lois raciales font autorité. En quarante ans de service, Aibileen a appris à tenir sa langue. L’insolente Minny, sa meilleure amie, vient tout juste de se faire renvoyer. Si les choses s’enveniment, elle devra chercher du travail dans une autre ville. Peut-être même s’exiler dans un autre Etat, comme Constantine, qu’on n’a plus revue ici depuis que, pour des raisons inavouables, les Phelan l’ont congédiée. Mais Skeeter, la fille des Phelan, n’est pas comme les autres. De retour à Jackson au terme de ses études, elle s’acharne à découvrir pourquoi Constantine, qui l’a élevée avec amour pendant vingt-deux ans, est partie sans même laisser un mot. Une jeune bourgeoise blanche et deux bonnes noires. Personne ne croirait à leur amitié; moins encore la tolèreraient. Pourtant, poussées par une sourde envie de changer les choses, malgré la peur, elles vont unir leurs destins, et en grand secret écrire une histoire bouleversante.
 
 
 

 

•••••Mon avis
Encore une livre que j’ai voulu lire après avoir vu la bande-annonce du film au cinéma :) Le titre donnait envie d’en savoir plus, la 4ème de couverture annonçait une histoire passionnante, sur un thème difficile. Pour ce livre, je n’ai pas été voir les avis d’autres lecteurs, je voulais vraiment partir avec un avis neutre, sans préjugés, sans l’ombre de mauvaises critiques qui auraient pu me gâcher cette lecture.
 
▬ L’histoire commence en Aout 1962 à Jackson, Mississippi, et c’est Aibileen qui nous accueille dans ce récit. C’est un roman à 3 voix où l’on suit le point de vue de 3 femmes, qui sont séparée par la force des choses, de part la couleur de leur peau mais également de part leur rang dans la société. 2 domestiques noires et une jeune femme blanche fraichement diplômée. En ouvrant ce bouquin, et en lisant les premier chapitre, j’ai eu quelques réticences avec le style d’écriture mais j’ai été très vite rassurée lorsque j’ai compris où voulait en venir l’auteur. Le roman retranscrit la manière de parler des personnages et une jeune femme sortie de l’université parlera différemment d’une femme qui a du arrêter l’école très tôt pour pouvoir travailler.
 
▬ Immerger dans l’Amérique des années 60, dans un état où la ségrégation raciale est plus qu’excessive, où les Noirs doivent s’effacer devant les Blancs! Nous sommes plongé dans une atmosphère suffoquant, révoltante, dérangeante. Kathryn Stockett évoque, sans réserve, la violence faites aux personnes de couleurs, le ridicule de certains préjugés, l’emprisonnement arbitraire des Noirs ou pire encore le lynchage, dans une ville où les Blancs sont tout puissants. Malgré l’abolition de l’esclavage près d’un siècle plus tôt et la citoyenneté accordés aux Noirs Américains, les lois Jim Crow autorisaient les discriminations envers les gens de couleurs sous couvert de la loi, par une série de décrets et de règles ségrégationnistes, qui seront jugés anticonstitutionnelles et seront enfin abolis en 1964. Le récit se situe dans cette période où le Mouvement des Droits Civiques aux Etats-Unis, commençait à avoir un impacte sur les populations du Sud. Où les actions de Martin Luther King et Rosa Parks (entre autre) faisaient enfin écho au sein de la population blanche. Et Skeeter, la jeune femme blanche du récit, est particulièrement sensible à ce mouvement, surtout depuis qu’elle apprend que Constantine – la bonne qui l’a élevée – ne travaille plus chez ses parents.
▬ La couleur des sentiments s’articule autour des 3 personnages principaux, tour à tour, narratrice de l’histoire. A commencer par Abileen Clark, la cinquantaine, bonne depuis qu’elle est toute jeune. Ce personnage est attachant, vrai. Elle nous expose son métier, son quotidien, mais malgré le bien qu’elle en dit, on sent cette lassitude et cette colère enfouie. Puis apparait Minny Jackson, une domestique connue pour son caractère bien trempé et sa langue bien pendue! J’ai adoré suivre les frasques de cette femme qui se montre très forte à l’extérieur, mais devient très fragile lorsqu’elle retrouve sa maison, ses 5 enfants et son mari ivrogne et violent. Puis il y a Eugenia “Skeeter” Phelan, cette jeune femme qui rêve d’écrire et qui rentre chez elle après avoir obtenu son diplôme. Skeeter est bien différente de toutes ses amies, jeunes bourgeoises, qui occupent leurs journées à papoter au téléphone, à passer leur après-midi au Club ou bien à jouer au Bridge… Le destin de ses 3 femmes sera scellée le jour où Skeeter demandera à Aibileen: “Vous n’avez jamais envie de changer les choses?” Puis il y d’autres personnages qui mérite le détour, comme Celia Foote, une femme exubérante qui prendra plaisir à engager Minny. Et qui derrière cette façade très superficielle, cache son passé modeste et de lourdes peines. Il y a également Elizabeth Leefolt et son adorable Mae Mobley. L’une ne fait rien sans l’accord de sa meilleure amie et l’autre ne lâche pas Abileen d’une semelle. La meilleure amie d’Elizabeth, et de Skeeter, c’est Hilly Holbrook, une femme tyrannique qui contrôle tout et ne cache pas son mépris pour les domestiques. C’est une femme horrible qu’on aurait envie de baffer toute les 5 minutes… Et il y a encore plein de personnages que je vous laisse le soin de découvrir ;)
▬ La trame principale du bouquin est cette alliance entre Abileen, Minny & Skeeter. Mais ce livre ne raconte pas simplement cette alliance. Plusieurs autres intrigues alimente le récit comme le départ de Constantine et Skeeter qui veut absolument savoir pourquoi et où elle est partie. Puis il y a Minny et son nouveau travail, mais l’intrigue qui m’a le plus tenue en haleine c’est la fameuse chose abominable épouvantable qu’elle a faite et qui lui a valu tant de souci après qu’elle fut renvoyée^^ Il y a aussi cette romance qui débute très mal dans les premiers chapitres entre Skeeter et le fameux Stuart…
▬ Kathryn Stockett, signe son premier roman avec La Couleur des Sentiments. Et j’aurais plaisir à relire cette auteure. Son style est clair, net et direct (comme le dit Skeeter à propos de l’écriture d’Abileen). Loin des grandes phrases et des longues descriptions, on ne s’ennuie jamais avec ce roman. L’auteure à réussi à m’émouvoir aux larmes, ce qui est assez rare chez moi surtout en lisant un livre! On prend presque part à l’histoire, on suit ses personnages de tellement près qu’on ne peut que trembler pour elles, on ressent la pression qu’elle ont sur les épaules. On est mis dans la confidence et c’est grisant mais aussi pesant. Puis ils y a tout ses non-dits et ses secrets qui ajoute encore plus de suspense. Ce livre est un régal, aussi savoureux que la cuisine de Minny.
▬ J’ai aimé plein de chose dans ce livre, les moments de tendresse entre Aibileen et Mae Mobley. L’épisode des cuvettes sur le gazon d’Hilly. La relation qui se créer entre Minny & Celia. La façon dont les 3 femmes s’apprivoisent & s’allient pour cette cause commune. L’évolution de Skeeter, et sa relation avec sa mère. Lorsque Skeeter évoque ses souvenirs avec Constantine…. J’ai aimé ce livre car ayant travaillé pour une famille et ayant garder leurs enfants, je dois dire que certaines anecdotes m’ont rappeler mon boulot… Bien sûr, c’était à une autre époque, dans un autre pays, et le contexte était totalement différent, mais certaines choses ne changent pas malgré le temps qui passe, malgré le pays dans lequel on travaille…
 
••••• Conclusion
Ce livre vaut le coup d’être lu, surtout pour savoir quelle est cette “Chose Abominable Epouvantable” que Minny à fait ^^ Mais pas seulement, bien sûr. Ce livre mérite d’être lu pour toute l’’humanité qui se dégage de ses pages, mais aussi pour toute cette cruauté, témoignage d’une Amérique loin d’être Glorieuse à cette époque, surtout dans les Etats du Sud. Il faut lire ce livre pour l’Histoire et pour les histoires qui sont racontées dans ses pages. Le témoignages de ces bonnes, est tantôt comique, tantôt révoltant, parfois émouvant. On rit, on pleure, on enrage… C’est un roman écrit à plusieurs voix, si l’on peut dire, et c’est simple, et c’est beau!
Ce premier extrait montre très bien dans quel contexte l’histoire se déroule, comment les Noirs sont traités, comment les Blancs le revendique sans la moindre honte:

Je lis dans le journal que même le Président des Etats-Unis a dit à Thompson, le maire, qu’il devait faire mieux. Nommer une commission avec des Noirs et des Blancs pour arranger les choses. Mais le maire a répondu – au président Kennedy : “Je ne nommerais pas de commission biraciale. Ne nous racontons pas d’histoires. Je crois à la séparation des races, et ça sera comme ça et pas autrement.” Quelques jours plus tard, le maire revient parler à a radio. “Jackson, Mississippi, est ce qu’il y a de plus proche du paradis, il dit. Et ça le restera pour le reste de notre existence.”

 
J’ai choisi cette seconde citation car c’est l’un des moments qui m’a tellement émue que j’en ai eu les larmes aux yeux:

Je plonge dans ses beaux yeux bruns et elle regarde dans les miens. Seigneur, ce regard, on dirait qu’elle a déjà vécu cent ans. Et je vous jure que je vois, tout au fond, la femme qu’elle sera. L’avenir, l’espace d’une seconde. Elle est grande et droite. Elle est fière. Elle est mieux coiffée. Et elle se rappelle les mots que j’ai mis dans sa tête. Comme on se rappelle quand on est une adulte. Alors elle le dit, juste comme il fallait: “Tu es gentille, tu es intelligente, tu es importante.”

 

••••• A savoir
Kathryn Stockett témoigne de sa propre expérience à la fin du livre avec un chapitre consacré à sa bonne, nourrice, amie … Un chapitre intime, touchant et qui nous explique comment est né La Couleur des sentiments. A de nombreuses reprises, l’auteur cite “Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur”, un livre que je me suis empresser de commander. J’aime lorsqu’un livre me donne envie de lire d’autres livres.
Et pour finir en images, voici la fameuse bande-annonce qui m’a donné envie de lire ce livre. J’ai hâte de pouvoir louer ce film!!!!

vendredi 6 janvier 2012

Delirium ▬ Lauren Oliver

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Dans ce monde, l’amour est interdit.
Plus que trois mois, et je serai enfin protégée de l’amor deliria nervosa. Après le Protocole, je serai heureuse et en sécurité. Pour toujours. C’est ce que tout le monde dit. Et je l’ai toujours cru. jusqu’à aujourd’hui.
Car aujourd’hui, tout à changé.
Aujourd’hui je préfère être contaminée par l’amour, quitte à perdre la raison et me mettre en danger. Plutôt braver l’interdit que continuer à vivre dans le mensonge.
 
 
 
 
 
 

 

 

•••••Mon avis
L’amour, une maladie? L’histoire m’a tout de suite accrochée et j’avais hâte d’en savoir plus. Dans la continuité de mon exploration des romans dystopiques, et après Hunger Games, j’ai entamé cette lecture avec une certaine appréhension. Et oui, comment rivaliser avec Hunger Games!!!!! Si vous voulez savoir, et bien, lisez la suite ^^

mercredi 4 janvier 2012

Confessions d’un accro du shopping ▬ Sophie Kinsella

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Chaussures, accessoires, maquillage ou fringues sublimes… rien ne peut contenir la fièvre acheteuse de Becky, jolie Londonienne de 25 ans, pas même son effrayant découvert. Un comble, pour une journaliste financière qui conseille ses lecteurs en matière de budget! Jusqu’au jour où, décidée à séduire Luke Brandon, un jeune et brillant businessman, Becky s’efforce de s’amender, un peu aidée, il est vrai, par son banquier, qui vient de bloquer ses comptes… Mais pourra-t-elle résister longtemps au vertige de l’achat et à l’appel vibrant des soldes?
 
 
 

••••• Mon avis, en bref
La première chose qui me vient à l’esprit lorsque je repense à ce livre, c’est Becky, l’agaçante, l’exaspérante Becky qui ne fait que dépenser, dépenser, dépenser, alors qu’elle n’a plus un rond, plus un rond, plus un rond ^^ En faite, pour être franche, je ne me souviens que de Becky et heureusement car c’est tout de même l’héroïne de cette histoire. Je me souviens avec quelle facilité elle pouvait duper les gens, broder la vérité afin que cela lui soit profitable. Becky est une manipulatrice, mais sans aucune méchanceté, arrive à tout. J’avais lu ce livre en moins d’une semaine, la pétillante Becky, avait fini par m’embarquer dans sa fièvre acheteuse, même si j’avais parfois envie de la secouer en lui rappelant qu’elle était à sec, ou bien en l’attachant à son lit, avec son beau foulard, pour qu’elle ne fasse pas de bêtises. Le premier tome des aventures de Rebecca Bloomwood était frais, distrayant et amusant. J’avais aimé mais sans plus… Mais en ré-écrivant ce billet, je me dis qu’elle était sympa cette Becky et que j’aimerais bien savoir ce qu’elle devient après tout ça ^^ (vive mon petit carnet de citation, j’ai retrouver une phrase que j’avais bien aimé dans cette lecture)

“Tout les gens souscrivent à un monde qui m’est étranger. ”