mardi 26 juillet 2011

Où on va, Papa? ▬ Jean-Louis Fournier

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Jusqu’à ce jour, je n’ai jamais parlé de mes deux garçons. Pourquoi? J’avais honte? Peur qu’on me plaigne? Tout cela un peu mélangé. Je crois, surtout, que c’était pour échapper à la question terrible:”Qu’est-ce qu’ils font?” Aujourd’hui que le temps presse, que la fin du monde est proche et que je suis de plus en plus biodégradable, j’ai décidé de leur écrire un livre. Pour qu’on ne les oublie pas, qu’il ne reste pas d’eux seulement une photo sur une carte d’invalidité. Peut-être pour dire mes remords. Je n’ai pas été un très bon père. Souvent, je ne les supportais pas. Avec eux, il fallait une patience d’ange, et je ne suis pas un ange. Quand on parle des enfants handicapés, on prend un air de circonstance, comme quand on parle d’une catastrophe. Pour une fois, je voudrais essayer de parler d’eux avec le sourire. Ils m’ont fait rire avec leurs bêtises, et pas toujours involontairement.
 
 
 

 

•••••Mon avis
N’étant pas friande des témoignages et autres faits réels brutes, j’avais pourtant très envie de lire ce livre. Livre qui parlait du handicap autrement, sans fioriture ni tralala, du moins c’est ce que laissait présager le résumé.
 
▬ Jean-Louis Fournier ne fait pas dans la dentelle avec ce témoignage. C’est un récit brute, des instants de sa vie de père de deux enfants handicapés. On y découvre une facette moqueuse et tendre d’un père face à l”anormalité” de ses enfants. Mathieu et Thomas qui ne liront jamais ce livre, qui ont la tête pleine de paille comme il dit, qui ne feront rien comme des enfants de leurs âge.
▬Comme il le dit lui-même, dès que l’on parle de handicap, c’est comme si l’on parlait d’une catastrophe. Chacun réagit différemment face à cela, et Jean-Louis Fournier a pu assister à des réactions de sympathie, comme a des réactions terribles, horribles: comme si ses enfants n’avaient pas le droit de vivre, comme si cela était la faute des parents, qu’ils auraient du “faire quelque chose” pour que leurs enfants ne naissent pas. J’ai vraiment été choquée de lire ces lignes où il dressait le portrait de gens immondes qui avait pu croiser son chemin.
▬ Comme il le dit lui-même, dès que l’on parle de handicap, c’est comme si l’on parlait d’une catastrophe. Chacun réagit différemment face à cela, et Jean-Louis Fournier a pu assister à des réactions de sympathie, comme a des réactions terribles, horribles: comme si ses enfants n’avaient pas le droit de vivre, comme si cela était la faute des parents, qu’ils auraient du “faire quelque chose” pour que leurs enfants ne naissent pas. J’ai vraiment été choquée de lire ces lignes où il dressait le portrait de gens immondes qui avait pu croiser son chemin.
▬ Humour noir, propos parfois très (trop) crue, des vérités qui dérangent, des pensées qui ont pu lui traversées l’esprit. L’auteur ne nous épargne rien. C’est percutant et ça a le mérite d’être très naturel. Pas de chichi ni de blabla, l’auteur nous raconte sans détours comment se passait sa vie de père au quotidien.

 

 

••••• Conclusion

Un livre à lire avec du recul. Un témoignage sans détours, allant droit au but, avec une pointe de cynisme et pas mal d’humour (noir). Les mots sont forts, durs parfois. C’est le récit touchant d’un père face à l’injustice de la nature…

 

(pas de citation pour ce livre, car bien trop à citer…)

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